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PiG Society, la causette.

26-11-2021

PiG Society en conversation.
 PiG Society en conversation. 

A l’occasion de la rencontre du Winter 2021 de France Bluegrass Musique Association, nous avons eu le plaisir d’une entrevue avec les (pardon « des Â») musiciens du collectif PiG Society.

Il y est question, entre autres, de Miles Davis et de société secrète.

Ce jour-là, il y avaient Léopoldine Guillaume (banjo, chant), Steph Doe (contrebasse, chant), Sylvain Brunerie (violon, chant), Valentin Lallart (guitare, chant) et Félix Masson (mandoline, chant). Nous leur présentons le concept de Jam Hall (Découvrir, apprendre, pratiquer, transmettre).

Steph réagit tout de suite.

Steph : Un de mes moments préféré après les concerts, ce sont des petites filles qui viennent me voir avec leur parents pour me dire qu’ils souhaitent acheter une contrebasse car les enfants souhaitent apprendre à en jouer. C’est tellement génial !

Le collectif, les musiciens

Jam Hall : Bon ! Ce qui nous intéresse beaucoup, c’est vous ! Mais on n’est pas ici pour vous flatter. On vous dit tout de suite qu’on a trouvé votre concert d’hier absolument joyeux et brillant. Et on a pas été les seuls. Parlez-nous du concept de votre collectif.

Sylvain : Ça s’est créé un peu naturellement. Leo, raconte, tu es la plus ancienne.

Léo : En fait, il y a eu un pré PiG Society. Ce n’était jamais un projet de groupe, mais plutôt : « tiens ! Là, il y a un concert à Paris dans telle brasserie, qui est dispo pour jouer ? Nous, on jammais au Sawmills Session, on s’est rencontré aussi à La Roche. C’est comme ça qu’on a commencé à faire des concerts, le tout venant, c’étaient des opportunités de jouer. Aussi pour s’approprier cette musique, ils n’y a rien de mieux que d’être obligé de la jouer devant d’autres personnes.

C’est bête mais notre nom vient de cartes déjà imprimées d’un groupe, que nous avons réutilisées. Ce groupe ne jouait plus. Il y avait 2 anciens de Pig in the Parlor qui avait encore les cartes avec l’adresse de la page Facebook. Donc on n’a eu qu’a s’appeler comme ça !

Et puis au bout d’un moment ça s’est structuré un peu. Puis il y eu des moments où il l’un déménageait trop loin, d’autres où l’on rencontrait de nouveaux musiciens avec qui l’on jouait. Au bout d’un moment nous avons changé de nom et nous avons établit ce fonctionnement qui continuait comme ça depuis des lustres. Ça n’a jamais été une projection de faire un groupe. Il y a un concert. Qui est dispo ? Nous sommes 7, 8 ou 9, c’est une ressource et nous avons ainsi toujours de la disponibilité. On s’appelle les Pigs car « on bouffe à tous les râteliers » !

Jam Hall : Quel est l’éloignement le plus important entre vous ?

Léo : Bruxelles, Rennes, l’Allemagne en ce moment. Et par le passé NewYork, car quelques américains sont passés dans l’histoire des Pigs, tels des comètes. Ça change au gré des rencontres, Lille, Rennes, et Camille qui est au bout de la Bretagne. Par exemple Félix, joue avec nous pour la deuxième fois, il fait partie du collectif.

Félix : Pour ma part, j’ai rencontré les PiGs par Léna Rongione. En fait à Rennes, on a un autre collectif, pas vraiment avec cette étiqutte, mais un fonctionnement du même genre.

Jam Hall : Ah oui ! Vous dites une PiG ?

Léo : Oui, un PiG une PiG.

Jam Hall : Ça va prendre l’allure d’une société secrète…

Léo : D’ou le « Society ! ».

Félix : En fait la première fois que je vous ai connu c’est par les Sessions de Rennes. Les Fierce Flowers étaient venus jouer, j’ai complètement adoré.

Jam Hall : Donc, les Sawmills ça été une bonne plateforme

Léo : Ça a surtout commencé alors qu’une tournée des Fierce Flowers avait été annulée. J’étais disponible et j’ai remplacé. J’ai appelé Sylvain qui est venu de Montpellier. Cette tournée c’était la première des Pigs. Les pubs annonçaient « a girl trio from Paris » Et j’étais seule avec 3 mecs !

Les rencontres à La Roche, c ‘était 2016, 2017, 2018.

Les projets, la vie et tout ça

Jam Hall : Comment fonctionnez vous mentalement ? Avez-vous des projets relativement précis ou laissez-vous venir ?

Sylvain : On se laisse aller.

Léo : C’est vrai qu’on se laisse aller mais tout les 6 mois-1 an, on se dit « Hey ! On fait un CD » ou « venez, on va tous à tel festival ».

Jam Hall : Ça soulève un point sur vos disponibilités. Que faites vous d’autre ?

Sylvain : Je suis aussi développeur web, je viens d’ailleurs de faire notre site.

Steph : Ça ! C’est Trop bien. On a de la chance d’avoir Sylvain. Allez voir. Y’a des blagues etc…

Félix : J’étudie la musique d’un pied et de l’autre je commence à rentrer dans le monde professionnel de la musique.

Jam Hall : Et dans lequel t’as marché du pied gauche ?

Félix : Ah ! Dans le conservatoire. Ça porte bonheur, paraît-il

Steph : J’ai deux métiers comme Sylvain, musicienne et médecin, à mi-temps maintenant.

Jam Hall : C’est bien de pouvoir exercer ces professions à mi-temps. D’où l’émergence de certaines phrases habituelles un peu modifiées : « y a t il un médecin sur la scène ? ».

Steph : Oui. Bien sûr je lâcherai tout instrument et je courais sauver…

Le violon au Winter

Note : Sylvain a trébuché sur scène lors des balances et fait tomber son violon, légèrement abîmé heureusement, mais inutilisable le soir même. Il a du en emprunter un pour le concert.

Sylvain : J’ai essayé pour de vrai ! « y a t-il un luthier dans la salle ? ».

Steph : Quand Sylvain est tombé, on a eu plus peur pour le violon que pour Sylvain.

Sylvain : Le pire aurait été que je me foule le poignet.

Léo : Je me suis rendu compte que le violon c’était le prolongement de ton corps. Quand je t’ai vu je me suis dis que c’était comme si tu t’étais cassé une jambe. De mon côté, je ne fais que de la musique. C’est ma décision et c’est un bon temps plein. Pour moi un professionnel amateur, ça ne veux rien dire. J’essaie de ne faire que ça. Mais je fais aussi de l’huile de noix.

Valentin : Je suis musicien à plein temps, je vais être même intermittent du spectacle pour la première fois. Sortie de crise. Depuis le mois de juin ça a repris. Il est possible qu’en juin prochain je sois intermittent. La plupart sont musiciens à plein temps aussi. Coco, Julia, Darius, Camille est chercheuse en musicologie et historienne.

Jam Hall : On a tous connu par le passé ces problèmes qu’on les groupes quand un membre vient à manquer. Et c’est le bazar ! Votre témoignage est en ce sens intéressant.

Léo : Franchement pour avoir d’autres groupes à structures rigides, PiG Society est un confort incroyable.

Steph : C’est un challenge, un peu stressant tout de même, car tu ne montes pas sur scène avec tes bonnes habitudes, tranquille, tout étant rôdé. Parce que il y a un musicien qui change ou que tu ne tiens pas le même instrument, ou des morceaux que tu ne connais pas dans la set list, c’est un peu risqué.

Mais il y a aussi ce côté free, sans charge parce que tu ne laisses pas les autres dans la panade si ton chat s’est cassé une patte ou que ta grand mère est malade. Tu sais qu’ils vont forcément trouver quelqu’un.

Jam Hall : Ça peut être un sujet, il n’y a pas de rivalités ?

Steph : Vachement moins.

Léo : Honnêtement, je pense que dans tous les groupes, ce qui est difficile n’est pas de jouer, c’est l’humain, être réellement ensemble. Ça nous renvoie tous à des problématiques et dans la naissance des Pigs je pense qu’il y a eu une vraie rencontre, avec des gens qui vivaient ça par ailleurs et qui souhaitaient vivre autre chose.

Par contre l’envers de ça, c’est de ne pas avoir de projections, personne peux venir avec des espérances. Finalement ce qui est drôle, c’est que ça se développe quand même.

On joue ici, et on s’améliore, on progresse. Il y a quant même un chemin de groupe qui se fait.

Au début. Je ne voulais surtout pas cette idée rigide,

Jam Hall : C’est un phénomène générationnel ?

Steph : Non car les problèmes de rivalités, on les a dans les autres groupes auxquels on participe.

Jam Hall : Vous toutes et tous avez à peu prêt la trentaine. C’est dans ce sens qu’on évoquait l’aspect de génération.

Les concerts

Felix : Pour nous c’est l’esprit des sessions avec une répétition avant le concert ;-) Avec l’idée d’une session qui s’enchaîne et qui marche bien.

Jam Hall : Ce que vous nous dites là c’est ce à quoi nous avons assisté au concert d’hier soir. Je ne sais si tout le monde le perçoit mais c’est ce qui crée cette richesse. Vous avez une prestation ou tout le monde est vraiment content. Et vous de votre côté, la veille vous n’aviez pas de guitariste.

Franchement, vous nous ne l’auriez pas dit, c’était pareil. C’est votre fonctionnement et c’est innovant. Très innovant !

Sylvain : Des fois on se dit que c’est innovant et quand on regarde les américains, c’est ce qu’ils font tout le temps.

Léo : Ils se connaissent en session et ils savent qu’ils peuvent jouer un répertoire

Valentin : Lorsqu’on voit en Angleterre ou aux US, c’est comme ça partout. Les gens jouent du lundi au dimanche et si il y a besoin d’un remplacement dans un groupe, ça ne pose aucun problème.

Steph : Ils se connaissent musicalement. A force de jouer ensemble, on se connaît, on sait ce que chacun peut faire.

Le premier CD de PiG Society, Trio. - Jam Hall
Le premier CD de PiG Society, Trio.
le deuxième CD de PiG Sociey, Volume... 2 ! - Jam Hall
le deuxième CD de PiG Sociey, Volume... 2 !
Léopoldine Guillaume et Valentin Lallart. - Jam Hall
Léopoldine Guillaume et Valentin Lallart.
 

Pourquoi cette musique ?

Jam Hall : Et une réponse du type juste parce que ça plaît ne sera pas acceptée !

Sylvain : On adore ça !

Steph : Je pense que c’est une drogue.

Léo : La réponse n’est pas juste que ça me plaît. Je n’ai pas choisis la musique américaine à cause de la culture américaine. Ce n’est pas réfléchi. C’est le truc qui me fait vibrer parce que j’y ai été confrontée à un moment. Quand j’écoute une session de musique traditionnelles françaises, ça ne me fait pas ça. C’est inexplicable. On est aliéné par cette musique, une forme de transe.

Steph : Pour moi c’est différent. J’ai mon parcours et j’ai fait une psychanalyse. Dans mon idée, je vois milles raisons, c’est dans mon histoire personnelle, mes racines, ma famille, mes centres d’intérêts. Je vois complètement tout ce qui focus sur cette musique là. Je ne dirais pas que ça vient par hasard. Et il y a les mots, c’est la langue anglaise, ça n’a rien à voir avec ce qui t’appelle ou se chacun ressent.

Léo : Non, ça ne vient pas par hasard mais c’est une telle somme de facteurs.

Sylvain : On pourrait débattre, mais par rapport à la musique irlandaise ou le trad français (et j’adore les deux aussi), mais il y a un côté majeur, apaisant. Et toute cette énergie. C’est tellement joyeux.

Jam Hall : Sylvain, je t’ai vu Barcelona Bluegrass Camp, ou tu jouais beaucoup avec des sessions de violons en boucle, et je n’avais pas vu ça depuis longtemps. J’ai ressenti chez toi cette addiction et cette ivresse des notes.

Félix : Oui, c’est la transe du Oldtime, la répétition toujours avec plein d’instruments qui effectivement donne une espèce d’ivresse. Catharsis, c’est le mot. Enfin, pour moi c’est ça.

Valentin : J’ai déjà essayé de théoriser là-dessus. Comme dit Léo c’est viscéral et je me suis dis mais pourquoi cette musique là par rapport à une autre ? Je pense que c’est lié à l’histoire de l’Amérique. Si on devait catégoriser et que l’on dise que c’est de la World Music, parmi tous les répertoires folk, c’est la plus riche dans le sens ou elle est issue de l’immigration et que c’est la plus grande immigration qu’il n’y a jamais eut de tous les temps. Des chinois, des africains, des européens. En fait il y’a le mélange de tout. Et tout nous parle en plus de la langue qui aujourd’hui est la langue universelle.

Je suis un grand fan de musique World. Je le disais hier à Billy des Level Best, il me demandait comment es tu arrivé à la musique. Je lui ai dit que j’ai découvert la mandoline via un indien passé dans un festival qui utilisait la mandoline dans la musique traditionnelle indienne, c’est un jeune prodige. En cherchant la mandoline sur internet, je suis tombé sur Bill Monroe.

Ça va faire 15 ans que j’écoute ça, quand même. J’adore aussi la musique africaine, surtout de l’ouest. La musique irlandaise. Le trad français et dans la musique américaine on retrouve tout ça.

Alors que dans la musique de Kora du Mali ou de Engoni, tu ne retrouveras pas des harmonies vocales du gospel, le violon norvégien. Dans la musique norvégienne tu ne retrouveras la musique africaine.

Dans l’oldtime, dans le Bluegrass, tu retrouves tout. Je pense que c’est pour ça que ça eut un succès. C’est ma petite théorie personnelle. Pourquoi la musique américaine est si populaire, c’est parce que tous les pays retrouvent quelque chose de chez eux.

Regardes, nous avons le cajun. Les premières communauté cajun, c’étaient des poitevins. Après les acadiens sont partis rejoindre leurs potes.

Nous français avons des empreintes directes dans la musique américaine. Chaque pays du monde y retrouve sont empreinte. C’est probablement une raison pour laquelle ça nous parle à tous.

Léo : Valentin, elle est trop bien ta théorie !

Félix : C’est ce qu’aurait dit Miles Davis du Bluegrass d’ailleurs. Que le Bluegrass, enfin la musique Americana, c’était la manière des blancs de faire du jazz. A la fois de prendre toutes les musiques du monde dans une seule et de chanter les choses tristes avec le sourire.

Steph Doe et Félix Masson. - Jam Hall
Steph Doe et Félix Masson.
 - Jam Hall
De belles vidéos sur https://pigsociety.eu - Jam Hall
De belles vidéos sur https://pigsociety.eu
 

CDs

Jam Hall : Parlons un peu du CD. Comment est-ce venu, ce que vous avez choisis d’y mettre, les copains qui ne sont pas là ?

Léo : En fait 3 jours avant, on ne savait pas quels morceaux on allait y mettre. On partait en tournée en Angleterre, pour aller au festival de Gainsborough, et rentabiliser un peu notre trajet. C’était surtout un intérêt financier pour amortir le déplacement.

Le premier, on l’a fait tous les 3, car on était dispos. Le nommer volume 1 a induit l’idée d’en faire d’autres. Et comme plein de gens passent chez les PiGs, c’est sympa d’immortaliser les périodes.

Et c’est du répertoire que chacun amène.

Sylvain : L’enregistrement s’est fait effectivement un peu comme un concert des Pigs Society

Steph : On s’était juste assurés d’avoir des dispos ensemble, plein de micros et un ingénieur du son

Léo : Pour un prochain CD, on s’est rebooké 2 jours avec un ingénieur du son en janvier. On verra ce qu’on met dessus.

Félix : Ça fait partie de notre façon de faire.

Sylvain : Dans le volume 2, Corentin a appris 3 morceaux le matin même.

Léo : On est assez fiers de ce côté, c’est à l’américaine.

PiG Society en concert au Winter de France Bluegrass. - Jam Hall
PiG Society en concert au Winter de France Bluegrass.
je te tiens, tu me tiens, par la barbichet-te... - Jam Hall
je te tiens, tu me tiens, par la barbichet-te...
 

And...

Jam Hall : Aimeriez-vous exprimer autre chose ?

Sylvain : Il faut vraiment faire des efforts pour moins se catégoriser les uns les autres, Oldtime ou Bluegrass. J’ai l‘impression que ça change dans les jams. Quand je propose un morceau Oldtime, plus personne ne refuse.

Félix : Parfois la qualité des enregistrements anciens peut ne pas inciter à écouter comme les vieux blues,

Steph : Il faut passer outre.

Jam Hall : Avez vous l’idée de transmettre cette musique, autrement juste que par des concerts ?

Léo : A titre personnel, on m’a proposé de donner quelques cours. Mais ça m’épuise, je trouve ça bien plus fatiguant que de faire un concert. Ce n’est donc une priorité dans mon emploi du temps.

Aujourd’hui j’ai envie de jouer de la musique.

Je trouve que de toutes façons ça fait partie du cycle, progresser musicalement, c’est être tiré par ceux qui sont plus avancés et tirer ceux qui sont moins avancés. Et j’ai l’impression que c’est lorsqu’on fait les deux qu’on avance. Ce qui est bien avec les choses vertueuses, c’est que ça peut faire du bien aux autres mais ça peut faire du bien à soi.

Je ne le vois pas comme un don altruiste, c’est carrément égoïstement si j’apprécie de tirer les gens, si j’ai l’occasion de le faire. Et puis on n’est pas tous aussi avancé sur les mêmes point etc…

Sylvain : Tu veux dire que ça se passe naturellement dans les sessions ?

Léo : J’ai l’impression qu’il faut chacun faire la démarche. Ça peux être facile de se faire emmener par des gens très forts et ça peut être satisfaisant car on est toujours meilleur quand on est avec des gens solides.

Après lorsque on se retrouve avec des gens moins solides, il faut savoir être solide soi même

On se rend compte que l’on en souffre si on ne l’a pas fait. C’est une disposition, il faut être bien au centre, entre aider et se faire aider.

Steph : C’est vrai que le côté cours et pédagogique, j’ai fait plein de stage, je ne suis pas sûre d’en avoir profité, mais je ne suis pas une grosse bosseuse. J’ai plus tiré de situations de jeu, de jams.

Je me disais que l’essentiel est d’instaurer un climat de sécurité quand tu es un peu en position de donner quelque chose dans une Jam.

J’ai eu les deux expériences en apprenante de me sentir en sécurité ou pas.

Par le ou les leaders de la Jam. C’est vraiment ça dans la transmission c’est d’arriver, maintenant que je suis plus en position de pouvoir léguer quelque chose en Jam, d’installer cette sécurité. A la fois solide et ouvert, encourageant.

C’est plus un apprentissage dans les jams plus que dans des cours.

Sylvain : J’en parlais avec Pascal Ayerbe. Je me disais que j’ai beaucoup de travail à faire sur ça, cet équilibre. J’ai tendance à me retrouver dans des situations avec des gens où je sais que ça va être facile, soit parce qu’on se connaît bien ou on est de même niveau. Ou de meilleurs niveaux et on va se laisser emporter. Je ne me mets pas du tout assez dans le contexte de transmission.

Léo : C’est marrant que ce soit toi qui dises ça. Et en même temps, tu as une manière, tu es la personne que tout le monde va voir, On va te voir pour que tu nous apprennes les tunes. Tu transmets très facilement. Tu es vachement patient. Ce n’est pas forcément dans le contexte de la Jam.

Steph : Tout le monde va voir Sylvain. C’est dans ta personnalité mais en fait tu ne le sais pas. Les gens viennent apprendre auprès de toi.

Sylvain : Oui j’aime beaucoup transmettre et apprendre les morceaux aux autres. Par exemple dans les Sawmills Session à Paris, les 2 dernières fois, il y avait des copains que je n’avais pas vu depuis longtemps et je voulais jouer avec eux et pendant ce temps là, d’autres personnes galèrent a faire tenir une Jam. Je pourrais aider.

Léo : Il y a souvent un petit décalage entre une Jam un peu débutante et une Jam un peu plus solide. D’un côté on a envie de jouer avec les solides parce que c’est cool et on a pas envie de laisser tomber ceux qui débutent. Tu fais un compromis entre ton plaisir personnel et finalement ce que tu vas donner. C’est toujours cette espèce de relation là.

Félix : On a lancé une session à Nantes avec Tilman Wolf, qui s’appelle « Unplugged Paradise Session Â» et se concentrent vraiment sur la transmission et ce truc de Jam où on encourage les gens ayant beaucoup d’expérience (les vieux de la vielle comme on dit), à être didactiques envers les gens qui ne connaissent pas cette musique là, ou qui viennent d’arriver.

Ne pas prendre des tempos excessifs ou jouer des trucs hyper compliqués. Etre patients. Et aussi aux gens qui débutent, de venir et faire l’effort, de s’asseoir, écouter et acquérir de l’expérience des autres. Ça marche vachement bien !

Jam Hall : Dernière question pour Sylvain. Donc si on a bien compris, tu casses un violon à chaque concert. Quel est ton budget annuel ?

Tout le monde : Eclats de rires. Sylvain : Une fortune !

Le site internet de PiG Society.

 

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